Un test hydrostatique est un test de réseau qui aura été préalablement isolé ainsi que de ses accessoires, qui consiste à soumettre le réseau à une pression interne accrue pendant une durée déterminée afin de vérifier son intégrité et identifier les fuites.
Pourquoi les test hydrostatiques sont-ils exigés par les normes NFPA ?
Un système de protection contre l'incendie ou une partie d'un système de protection contre l'incendie est exposé pendant sa durée de vie à la pression de service. Même s'il n'est pas exposé (système Déluge), il le sera en cas de déclenchement.
Le test hydrostatique est l'un des tests clés pour s'assurer que le réseau est correctement installé et étanche.
Les principales erreurs observées avant la réalisation des tests hydrostatiques sont les suivantes:
Couplages ou joints mal placés
Serrage insuffisant de la tête
Défaut sur une connexion soudée
Exemple de fuite sur un réseau exposé à la pression Fuites sur un tuyau souterrain exposé à la pression
Quand effectuer les tests ?
Le réseau doit être testé lorsque l'installation est terminée et avant les opérations de rinçage.
Un test hydrostatique doit être effectué par par système c'est-à -dire par poste de contrôle principal.
Le test le plus délicat à planifier est celui qui concerne le réseau souterrain car, la plupart du temps, l'installation est planifiée longtemps avant la mise en place des réseaux aériens.
Il est essentiel d'effectuer les tests hydrostatiques avant les opérations de rinçages. En effet, toute fuite pourrait compromettre le comportement des canalisations lors des opérations de rinçage.
Qu'est-ce qui est requis selon les normes NFPA et la règle APSAD ?
Toutes les tuyauteries doivent être soumises à un test hydrostatique à une pression manométrique de 13.8 bars (200 psi) ou de 3.4 bars (50 psi) supérieure à la pression de service du système. La valeur la plus élevée étant retenue, elles doivent maintenir cette pression manométrique à 0.35 bar (±5 psi) pendant deux heures.
La règle APSAD R1 fixe cette valeur à 15 bars ou 1.5 fois la pression de service.
Pour les réseaux enterrés, la meilleure pratique d'ingénierie consiste à remblayer la tranchée entre les joints avant le test afin d'éviter tout mouvement de la conduite.
Quelles sont les meilleures pratiques d'ingénierie ?
Remplir d'eau sous pression un grand réseau hors sol installé depuis longtemps sans en tester l'étanchéité est risqué.
Afin de prévenir les dommages causés par l'eau, la meilleure pratique d'ingénierie consiste à effectuer des tests pneumatiques avant les tests hydrauliques.
Un essai pneumatique réussi est un essai effectué avec une pression d'air de 2.7 bars (40 psi) et une chute de mesure, qui ne doit pas dépasser 11/2 psi (0.1 bar) en 24 heures.
La règle APSAD R1 fixe des valeurs légèrement différentes (2.5 bars) et ne demande ce test que sur une période de 2h00 sans aucune chute de mesure.
Lors des essais pneumatiques, les fuites ne peuvent être observées visuellement mais peuvent être entendues par un sifflement souvent aigu dont l'intensité sonore dépend de l'importance de la fuite. Il est donc nécessaire que le site ne soit pas en production ou en activité pendant cette opération et que l'ensemble du réseau soit inspecté (au-dessus du plafond, locaux techniques...).
Lors des tests hydrostatiques, le système doit être mis sous pression progressivement et par précaution car certains éléments doivent se dilater comme le chanvre.
Certificats et preuves
Les preuves doivent être conservées pour examen. Il est préférable qu'un représentant du client soit témoin des opérations.
Des exemples de preuves sont les photos ou les graphiques utilisés pour enregistrer les pressions des manomètres.
Des preuves photographiques du début et de la fin de l’essai Enregistrement des preuves du manomètre
Les certificats d'essais doivent être remplis (voir exemple dans le standard NFPA) et joints au dossier technique (dossier des ouvrages exécutés ou DOE) remis aux clients.